Le sonnet hétérométrique : Dans l’aube rouge.


Dans l’aube rouge

Dans le feu du matin la rivière frissonne,
Le ciel est-il jaloux ?
Veut-il garder pour lui cet astre qui moissonne
Au sommeil des hiboux ?

Mais comment résister à l’aube qui s’étire
Dans son lit de roseaux,
Quand Nyx à pas feutrés s’éloigne et puis soupire,
Réveille les oiseaux ?

Laissant tomber son voile et sa noire tenue,
Elle se sauve enfin,
Craignant que le soleil ne la découvre nue !

Enivré d’un parfum,
Le jour relève alors sa chevelure blonde,
Pour se mirer dans l’onde.

Annie

4 réflexions sur « Le sonnet hétérométrique : Dans l’aube rouge. »

  1. Un sonnet très joliment imaginé et composé, où la déesse de la nuit doit, à son grand regret, céder le pas au jour et à sa chevelure blonde.
    Des images apaisantes, mémorables, Annie !

  2. Un très joli et tendre poème pour la nouvelle année, et puisque c’est l’époque je te souhaite bonne santé et bonheurs pour 2025.
    Continue à nous écrire ces vers qui nous chauffent le coeur et l’esprit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *