Archives mensuelles : octobre 2024

Le Doublet : Octobre.

Merci à Annick pour son retour de lecture !

Octobre

Cyclamen mon ami, te voici de nouveau !
Après avoir souri sous le ciel qui rayonne,
Tu renais quand la feuille au jardin tourbillonne,
Avant les jours frileux, tisse ton écheveau !

L’oiseau n’a plus de nid, volant de branche en branche,
Il chante le soleil qui pâlit doucement
Quand le nuage gris, sans aucun sentiment,
Gomme tous les espoirs, comme un fil qu’on débranche !

Bientôt le chrysanthème, à l’ombre d’un caveau,
Aux cheveux plus bouclés que ceux d’une lionne,
Enchantera les lieux d’une humeur frétillonne
Pour nous faire oublier les pleurs du caniveau…

Et dans le vent follet la douceur se retranche
Afin de laisser place au plus beau flamboiement,
Celui d’une nature avant le dénouement
De la saison d’automne et de sa poigne franche !

Annie

Le sonnet marotique : Début d’automne.

Début d’automne

Oh le beau champignon ! est-ce une coulemelle ?
Vite, allons dans les bois récolter le trésor,
D’un automne attentif à nous offrir son or,
Tandis que le ciel bleu doucement se pommelle !

Quelques feuilles déjà s’amusent pêle-mêle
A former sur le sol, dans un dernier essor,
Un somptueux tapis pour conjurer le sort
D’un été plutôt las de traîner la semelle !

L’hirondelle a choisi de suivre son instinct,
Comme il va nous manquer son joyeux baratin,
Mais Rouge-gorge est là pour nous égayer l’âme !

Bientôt le jour sera plus court que de raison,
Il faudra réveiller de l’âtre le tison,
Et l’espoir reviendra se chauffer à sa flamme !

Annie Poirier

Le sonnet marotique : Mystérieuse nuit.

Merci à mon amie de plume, Maria pour sa superbe mise en page de mon poème  !

Mystérieuse nuit

Pendant que nous dormons, la nuit sort sa dentelle ;
Les masques de velours, riches de leur instinct,
Dessinent dans le noir les nœuds d’un serpentin,
Qu’un indiscret reflet chahute et démantèle.

Tout un peuple animal, sous le ciel qui constelle,
S’apprête à recueillir sa part d’un grand festin,
Que chaque noctambule, avant l’or du matin,
Tente de dénicher sous un pied de sautelle…

La belle lune rousse ajoute au vers luisant
Le pouvoir d’éclairer le mystère apaisant
De Nyx dont les froufrous câlinent un nuage !

Quand bien même frétille un pauvre moucheron
Pris au piège mortel d’un savant napperon,
Dès que le soir s’endort, le jour reprend l’ouvrage !

Annie