Espoir
Je traîne du passé de nombreuses blessures,
Chatouillant mon esprit en ces jours estivaux,
Mais comment dénouer tous ces vieux écheveaux
Sans réveiller en plus mille et une morsures ?
Il me faudrait bannir ces anciennes fissures,
Pour récolter sans fin tout l’or des jours nouveaux !
J’ai tant pérégriné par les monts, par les vaux,
Que mes vieux souvenirs souffrent de moisissures.
Suffira-t-il cet air doux et mélodieux ?
Ce papillon valseur et ce ciel radieux,
Me verront-t-ils sourire à l’oiseau qui chantonne ?
Et cette fleur exquise en son exhalaison,
Suffira-telle aussi pour que ma guérison
Épouse enfin l’espoir en robe de cretonne ?
Annie