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Notes d’espoir
La grisaille est partout, même mon lavandin
Semble prêt à gémir durant sa longue veille,
Le cyclamen aussi, qu’un noir corbeau réveille,
Peine à mettre en valeur son beau vertugadin !
Mais ce matin je vois au fond de mon jardin,
Le fringant mimosa déployer la merveille
D’un bouquet de splendeur, que mon regard surveille,
Pressé de voir partir l’hiver et son gourdin !
Voici donc que l’espoir, lassé de sa voilette,
Renaît avec le jour, peaufinant sa toilette,
Dès qu’un rayon doré fait chanter les oiseaux !
Et quand enfin la nuit berce sa somnolence,
La nature en secret, pour broder le silence,
Déroule avec amour les fils de ses fuseaux !
Annie