Archives mensuelles : novembre 2023

Un premier prix de poésie !

J’ai reçu un premier prix de poésie, sur le thème du sourire, à Encres Vives en présence de Monsieur le Maire de Cholet. Un bel après-midi très convivial. Merci aux membres, au président Monsieur Roy, et au jury !

Les bienfaits d’un sourire

La beauté d’un visage est un cadeau du ciel
Qui, dès le plus jeune âge, attendrit la famille
Cherchant à deviner sur la verte ramille
L’héritage béni d’un don essentiel !

On peut être bien fait sans se montrer aimable,
Le miroir d’un regard trahit l’esprit boudeur,
En cultivant sans cesse une telle froideur
On se retrouve seul, c’était inévitable !

Que serait l’univers privé de son soleil,
De la lune en croissant, qui nourrit le poète,
Éclaire chaque nuit d’une aura mignonnette,
Souriante et mutine en son simple appareil ?

Ainsi notre sourire est bouquet d’espérance,
Qu’il soit timide ou franc, il demeure festin
Pour celui qui reçoit dans les bras d’un matin,
En plus de l’astre d’or, ce cadeau d’excellence !

Souvent affectueux, il guérit le chagrin,
Quand il est enjôleur, évidemment on l’aime,
S’il se montre éclatant, il mérite un poème,
Une place de roi dans mon alexandrin !

Annie Poirier

Stances : Nuit d’été.

Huile sur toile, Nuit de Saint Jean

Nuit d’été

Hier la nuit d’été qui nous prêtait main forte,
Pour apaiser le feu d’un soleil violent
Ouvrit un pan du ciel et toute sa cohorte
D’étoiles en bouquets au reflet cajolant.

Le croissant d’une lune, offert en paysage,
Nous rendit l’appétit que nous avions perdu,
A force d’éponger la sueur d’un visage
Qui regrettait déjà le solstice attendu !

Oh quel bonheur pourtant quand la saison crépite
Entre les blés dorés et le coquelicot,
Et l’on aime ce cœur qui doucement palpite
Dès qu’une silhouette adopte un caraco !

Ainsi je me souviens de certains soirs d’orage
Qui nous menaient dehors jusqu’à minuit passé,
D’entendre un grondement nous ne prenions ombrage,
Le spectacle était tel que nul n’était pressé !

Afin de mieux dormir on ouvrait la fenêtre,
Chaque chuchotement berçait notre sommeil
Jusqu’à ce que le jour, tout heureux de renaître,
Ajoute à ses pinceaux le rose et le vermeil !

Annie Poirier

Le sonnet marotique : La femme et la ride.

Merci à Maria Dolores pour la belle mise en page !

La femme et la ride

Elle aimerait gommer la ride qui progresse
Tout autour de sa bouche, avide du câlin,
Qu’un regard amoureux, tendrement masculin,
Caresse nuit et jour avec force allégresse !

Face au miroir du temps qui doucement la presse,
Il lui faut désormais se résoudre au déclin
D’un minois délicat, qui tel un doux vélin,
Se retrouve froissé par trop d’élans d’ivresse !

Être femme est un art, qu’importe la saison,
Le printemps et l’été chantent sa floraison,
Son automne est le fruit que l’on dore à la flamme.

Dès que l’hiver survient, à l’aube des bons vœux,
Si la neige blanchit l’argent de ses cheveux,
Une ronde d’enfants s’attache à la belle âme !

Annie