Souvenirs d’été
Aux senteurs de la figue et de melons joufflus
J’ajoute au souvenir ce ciel que rien n’égale,
Ni le bleu de la mer, ni Paris, son Pigalle,
Car je fuis ces hauts-lieux, la foule et son reflux !
Je les regrette tant ces étés révolus,
Quand leurs rayons brûlants, tel un feu de Bengale,
Faisaient danser mon cœur et chanter la cigale ;
Adieu les jours bénis qui ne reviendront plus !
Désormais je me dois d’honorer ma mémoire,
Se vêtant aujourd’hui d’un doux voile de moire,
Afin d’en protéger l’or et le diamant…
Ô villages charmeurs, perchés sur la colline,
Jamais je n’oublierai votre douceur câline
Qui flattait mon regard de l’aube au firmament !
Annie