Huile sur toile de mon amie Christiana Moreau
A l’heure de la sieste
Entendez-vous ronfler le village qui dort ?
Il a tant jacassé ce matin sur la place,
S’est réveillé très tôt pour profiter de l’or
D’un soleil qui s’étire encore et se prélasse.
Maintenant qu’il rayonne en plein milieu des cieux,
L’on ferme les volets, l’on déserte les rues,
Riche de ce trésor mais si malicieux
Que même les pitons craignent pour leurs verrues !
La fontaine murmure appelant les oiseaux,
Ou quelque chat flânant contre les vieilles pierres
Pour profiter un peu de la fraicheur des eaux,
Avant de refermer leurs fines paupières.
Lorsqu’enfin l’ancien bourg est à nouveau dispos,
La brise sonne alors la fin du chaud repos !
Annie